Barcelone / 11,018ème jour sur Terre (15 février 2007)
Ce matin dans la chambre d’à côté, à l’hôtel, je pense qu’ils avaient un gros tableau à accrocher au niveau de ma tête de l’autre côté du mur, car ils ont utilisé un gros clou et un gros marteau.
Note pour plus tard : savoir qu’à Barcelone, ils accrochent les tableaux dès 7h du mat’.
Après avoir accroché le tableau, la chambre d’à côté devait plus être très Feng Shui, parce que la femme de chambre a entrepris de bouger le lit. Je ne sais pas si vous vous souvenez du bruit de la craie neuve sur un tableau en ardoise. Même bruit. Mais en pire.
C’est quand même étrange de se retrouver dans ces grands hangars, on se croirait au salon de l’agriculture, sauf que les bestiaux, c’est nous.
A. (NDLR notre collègue indien qui travaille sur l’Inde (oui il a essayé de bosser sur la Russie mais va passer inaperçu dans la Toundra Russe avec le bronzage qu’il a)) a gagné un pin’s qui scintille. Ça n’attire pas plus le client.
Marrant les Talkie Walkies des mecs de la sécurité, ça crie fort dedans, ça grésille, et personne comprend rien mais tout le monde trouve ça normal et rassurant.
Tout le monde a son badge avec nom et nom de société. Le jeu c’est de voir qui est qui en regardant le badge, mais les organisateurs sont forts, ils ont fait des études d’équilibre, des tests en labo, et ils ont pris des badges qui sont tels que dans 80% des cas, ils sont retournés. C’est couillon. C’est la loi de Murphy : un badge sera forcément retourné si tu as besoin de savoir qui est ton interlocuteur.
Du coup il faut inventer des tours de passe passe pour retourner le badge des gars pour savoir s’il s’agit d’un opérateur, de la concurrence, ou d’un gars qui a juste envie de parler parce qu’il n’a pas d’amis. Alors hop, tu prends la cravate « oh what a beautiful tie » et zou tu en profites pour retourner le badge, même si la cravate est horrible avec des Mickey qui a été offerte par le petit dernier à la fête des pères que comme ça sa femme elle est tranquille il n’ira pas draguer sur les salons, il faut savoir mentir.
Petit tour de veille avec P. (NDLR : notre responsable produit GSM). Un tour de veille, c’est pas comme un tour de garde. C’est-à-dire qu’il n’y a pas 80% du staff qui dort et toutes les 2h « allez les gars, c’est votre tour de veille, vous nous réveillez quand c’est notre tour ». C’est un tour des stands pour de la veille concurrentielle, voir ce qui se fait. Du coup là on a pu voir ce qui se faisait en matière de déguisement. Et P. se prend volontiers pour un James Bond le temps d’une photo…
Le soir, on démonte le stand pour le lendemain. Parfois les photos sont réalisés sans trucages tellement je suis grand et fort (et parfois j'ai l'impression d'être dans le seigneur des anneaux).
C’est J. Argent qui gère notre logistique pour le transporteur. C’est con en ces temps de championnats du monde, on va devoir se contenter de la deuxième position pour envoyer notre colis. Au moins on est sur le podium.
Merci de ne pas faire de remarque sur l’humour qui n’est pas forcément bon, mais il en faut même pour ceux qui ont un mauvais humour comme moi.
Après le salon, petite pause et petites poses.
E. joue à « je te tiens tu me tiens, pas mon tel portable » avec un plus petit qu’elle…
Fin du salon, certains sont désespérés par la fréquentation et noient leur chagrin dans leur téléphone et la bière locale… Trois bières chacun, ça devrait bien le noyer je pense…
Le soir, tour dans les rues de Barcelone devant les portes “décorées”, et on atterri au “Syncopa”, le bar de Manu Chao
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