jeudi 1 février 2007

[Voyages & dérision] Vienne, un premier déplacement 2007 sans désagrément… BIS

Aéroport de Vienne / 11,004ème jour sur Terre (01 février 2007)

Retour du voyage d’Autriche.

C’est parti pour un Vienne – Lyon, puis Lyon – Rennes. Au comptoir AF on me dit « il faut aller au comptoir Austrian AIrlines, c’est un code share, c’est eux qui font l’embarquement ». J’avoue que le billet et en effet « share », je me rends donc au comptoir indiqué, c’est-à-dire et sans surprise, à l’autre bout de l’aéroport. Là bas il y a ce moment de flottement, c’est-à-dire que je vois la fille paniquer en face de moi, elle pianote un peu plus frénétiquement sur son clavier, on dirait Michel Petrucciani (mais avec des cheveux blonds et de la poitrine), son sourire s’affadit. Alors je lui demande « is there a problem ? » et là c’est un peu comme si je lui avais proposé de faire l’amour sur le comptoir, « a problem ? oh no no no, I just have to check something ».

Bon je ne sais pas ce qu’est ce « something », mais au bout d’un moment elle me demande « did you cancel your flight, or did you do something wrong ? » alors oui, je suis un bad guy, so I did something wrong, mais sinon comme j’aspire à rentrer, non je n’ai pas annulé mon billet. Qu’est ce que c’est que ses questions à la con. Non mais c’est vrai, mon voisin, il a « vous avez votre passeport ? Des bagages à mettre en soute ? Couloir ou fenêtre ? Slip ou caleçon ? Eh bien bon voyage », et moi « vous avez annulé votre vol ? ». Mais bien sûr chaque fois que je voyage, généralement juste avant j’annule le vol, comme ça, par plaisir. Bref elle me rassure avec la bouche (je veux dire que ses mots me rassurent, pour les mauvais esprits) même si ses yeux la trahissent! Mon voyage va se finir ici, à Vienne, je vais y passer le reste de ma vie entre Mozart et les Apfel strudel… D’accord je dramatise, mais c’est pour les besoins de l’histoire que je cite l’Histoire.

Finalement mon nom n’est pas dans la base, elle doit appeler AF (Air France, pas Autofocus, même si la fille du comptoir a du mal à le faire, l’autofocus, en raison d’un strabisme divergent qui lui permet de vérifier sur son écran avec l’œil droit pendant que le gauche suit les bagages sur les tapis roulants… « AF did not put your name in the base » ah, vous voyez, c’est bien la preuve que je ne dis pas que des conneries, c’est ce qu’elle a dit. Sauf qu’elle a du mal à m’expliquer ce que ça signifie, parce que moi j’ai mes billets donc je ne vois pas comment je peux ne pas être dans la base avec mes billets. Ou alors ce sont des billets de tombola ?

Le mec à l’autre bout de l’aéroport et du fil, côté AF, décroche rapidement, au bout de 37 sonneries. On se demande bien ce qu’ils font quand même. La fille d’Austrian parle en allemand, et elle raccroche. Elle se remet à pianoter, là c’est du Wagner, ça devient plus intense. Et vous savez quand vous êtes dans une file, ça avance pas, vous en voulez au pauvre type devant le comptoir qui n’y peut rien car ce n’est pas de son fait, mais vous canalisez votre haine en espérant à la fois que sa bonne grosse lose va durer, bien fait pour lui, mais pas trop pour pouvoir vous laisser la place. On cette fois ce pauvre type, c’est moi. C’est vrai, dans pas mal de cas, c’est moi. Mais ça peut être David aussi.

Du coup direction AF pour faire enregistrer mon billet pour Lyon – Rennes. Ah ah j’ai compris pourquoi ça sonne dans le vide : pendant qu’il s’occupait de moi, le gars d’AF n’a pas décroché le tel. Respect du client sans doute. Elle performance d’endurance en tout cas.

C’est un peu comme ce système de code sharing : vous commandez un vol Air France, mais comme c’est partage de code avec une autre compagnie, j’ai un billet Austrian et une carte AF, je ne peux pas aller au salon. Il faut une carte Austrian et un billet Austrian, ou une carte AF et un billet AF. Et même si c’est marqué AF, la fille va vous dire que ce n’est pas AF. Les filles des salons, ce sont les Magritte des temps modernes !!!

Non mais attends, ils sont balaises dans les compagnies aériennes, ils prennent des cours d’excuse. Tiens un exemple, parce que souvent c’est mieux qu’un grand discours, quoique c’est discutable parce qu’imagine qu’on parle des bon gros discours. Bon pour prendre un on exemple il faut prendre un grand discours, et un mauvais exemple un mauvais petit discours. Du coup un grand discours est un bon exemple. Mais on là je prends exprès un cas particulier, c’était histoire de discuter un peu avec moi-même c’est vrai qu’on ne prend pas assez le temps de se parler, ou bien après à l’inverse on finit en institution mais bref connais toi toi-même nous lançait Socrate ce à quoi lui répondit son disciple « vas y toi connais toi toi-même face de rat » quoique pour ces 3 derniers mots je ne crois pas qu’ils soient historiquement validés mais les supputations vont on train.

Alors voila pour l’histoire : voyage en Slovénie, retour en 2002 où nous étions jeunes et fringants mon collègue Jean Marc et moi. Nous voyageons sur une compagnie partenaire d’AF, et nous avons donc nos miles. Enfin ça c’est la théorie. Oui parce qu’avec mes voyages, la théorie et la pratique ne font pas bon ménage… Donc pas de miles à l’issue du voyage.

Excuse servie au téléphone quand j’appelle : il y a 2 destinations au monde avec les compagnies partenaires qui ne donnent pas droit aux miles. Top. Attends, on n’est pas chez Julien Lepers. Mais quelque chose me dit que j’en connais déjà une. Ljubljana (capitale de la Slovénie. Tu passes 3 mois à savoir l’orthographier mais alors au Scrabble tu fais un tabac)? Exact !!! Qu’est ce que tu veux répondre devant autant de mauvaise foi. Comme par hasard c’est pour ta destination. Si tu demandes les termes précis du contrat, tu reçois un document blablabla 2 destinations sont machin et Ljubljana. En gueulant j’ai réussi à avoir des miles. Mais pour mon collègue c’était imparable ! Voyez plutôt ce qu’on lui a dit: « quand vous réservez, vous avez des sièges AF, et d’autres Adria AIrways, là, pas de chance, vous aviez un siège Adria Airways. Donc pas de miles AF». Mais quoi comment hein ? Alors il faut regarder avant de s’asseoir si le siège est bleu blanc rouge, ou s’il joue la marseillaise dès qu’on s’assit dessus ? Non mais alors. Résultat pas de miles pour lui.

Il fut un temps où j’étais chanceux…

Enfin tout était bien qui finissait bien… jusqu’au prochain déplacement.

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