lundi 5 février 2007

[Voyages & dérision] -10°C à l’arrivée en Russie

Moscou / 11,008ème jour sur Terre (05 février 2007)
 
Arrivée sur Moscou. RAS. Non je déconne. J’ai vu Eva Herzigova à l’aéroport de Paris. Enfin je pense que c’était elle. En même temps je ne me souviens que de sa pub que j’avais accrochée à l’internat, et là pour le coup à l’aéroport, on ne pouvait pas ne pas « regarder que dans ses yeux », donc je n’en suis pas sûr à 100%.

J’avais lu qu’il ferait un bon -13deg environ en journée. Prévoyant, j’avais mis un gros pull de côté. Note pour plus tard : ne pas mettre de côté ce que je veux emmener, sinon ça reste de côté. Bon mais au moins j’avais pris une écharpe. Attends moi je m’équipe super bien : à -20, je prends un gant, à -30 je prends le deuxième gant !!! Et à -10 je prends le bus normalement.

Bref nous voila à l’aéroport avec à l’arrivée ces mecs qui vous attendent avec leur pancarte sur laquelle il y a écrit votre nom d’entreprise, et qu’ils prennent soin de bien rouler pour que la pancarte vous ne puissiez pas la voir et que si vous cherchez à la lire il commence à courir alors du coup on s’amuse bien, il y a des passagers qui courent après les chauffeurs c’est bonne ambiance.

Bon comme prévu, le chauffeur prévu n’est pas là.

Il y a deux types de chauffeurs : ceux qui sont là, qui ont été réservés à l’avance, qui ont leur pancarte qu’ils roulent bien consciencieusement pour la fumer plus tard, et les autres, ceux qui vont essayer de vous faire croire que votre taxi réservé n’arrivera pas et qu’il vaut mieux prendre une Lada pour faire la route parce que la circulation n’est déjà pas assez dangereuse comme ça. Et parmi ces autres, il y en a forcément qui vient vous voir en demandant « taxi ? ». Alors moi comme un con « No, I’m not a taxi ». Bah c’est vrai, j’ai bon. Là ça le calme, mais ça ne le démonte pas. Et il enchaîne « official taxi, I give you good price, I have good car ». Eh ben tu prends ton good price et ton good car et tu vas pouvoir faire un good ride avec… On lui dit donc qu’on attend notre taxi. Et là, il conclue avec sa petite phrase qu’ils se passent tous, ça doit être dans le manuel des taxis : « May be later ». Une fois j’ai dit « may be never », histoire de rimer, mais bon après j’ai pas fait le malin parce que la dernière fois que j’ai dit ça, c’était ma 2e fois à Almaty (Kazakhstan) où j’arrivais à 05h30 du mat et mon chauffeur n’est finalement pas venu. Il a fallu trouver un taxi, ça n’a pas été simple comme ils se foutaient de ma gueule. Donc là je la joue cool et j’en profite pour demander le prix. « 1,500RRB, good price ». Ah bah oui mon cochon, 50EUR, c’est clairement un good price… pour toi. Et là il te dit qu’il a une chouette voiture, air conditioning, sièges confortables. En même temps je le vois mal nous dire « bon j’ai une vieille caisse en fin de vie avec de la ficelle en guise de ceinture de sécurité que je nourris au jus de chaussette… et il faudra pousser sur la fin». Il nous exhibe dans la foulée le badge qu’il porte autour du con en nous expliquant « official taxi ». Oui enfin c’est écrit en russe, il pourrait y avoir écrit « je suis un gros con ne m’approchez pas » ou « nique le touriste » que ça ne changerait rien.

Bref notre chauffeur finit par arriver. En fait il était là depuis un moment, mais il a fallu tilter que comme nous passons par l’agence de voyage qui sous traite à une agence gérant le voyage complet en Russie, qui elle-même sous traite à une agence locale dont le nom était écrit en petits caractères sur le voucher du transfert, on a dû passer devant un paquet de fois avant de comprendre que « Boscolo tours », c’était nous. Avec un nom comme ça je pensais que c’était le nom d’une excursion dans un cirque moscovite, attends, ça fait nom de clown, ça. Je connaissais le nom de l’agence et du sous traitant, pas celui du sous traitant du sous traitant.
Tiens la fois où nous étions avec Pierre Yves à l’aéroport en décembre dernier, le mec croit nous faire plaisir en disant qu’il a une super voiture, Renault, voiture française. Et nous de lui répondre « mais nous on veut une voiture bien pourrie, genre Lada ou autre ». ça l’a calmé…

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