vendredi 29 décembre 2006

[La vie comme elle va] A near death experience (bis)… Where is my mind???

Rennes / 10,970ème jour sur Terre (29 décembre 2006)

Sortie de ciné, je vais pour prendre mon portefeuille, impossible de mettre la main dessus! Je fouille partout, ma besace, mon jean (comprendre mon pantalon en « djin » pas mon pote Jean lui il est réglo il ne m’aurait jamais fait ça), rien. Disparu. Sortis du ciné, nous y retournons, nous passons les sièges en revue, à quatre pattes nous voila arpentant les allées de la salle dans laquelle j’ai égaré le portefeuille. Là il y a forcément un couillon qui demande “vous cherchez quelque chose?” Tu hésites entre dire “oui un vieux pop corn que Dave aurait mâché puis recraché en 1967 lorsqu’il est venu dans cette salle”, ou “absolument pas, on fait la course à 4 pattes avec l’ouvreur”.

On ressort de la salle, dépités, pour aller voir le mec qui prend les billets, et là , coup de chance, celui ci me dit: “ah un portefeuille, oui, une dame a ramené ça à la caisse”. Ouf, end of the story thanks man je suis soulagé. On se rend à la caisse, la fille là bas nous dit :”euh non, ce n’est pas un portefeuille que la dame a ramené, c’est une bague”. Non, c’est pas une bague, c’est une bLague, oui! Attends, le gars on lui ramène une bague, il pense que c’est un portefeuille!!! Genre tu lui laisses ton parapluie “attention, n’oubliez pas votre ornithorynque en sortant”.

Bon, fin du premier espoir. L’ouvreur ayant fait office de fermeur (c’est à dire la sortie du ciné) nous explique qu’il y a deux filles qui se sont attardées dans notre coin, il pense que cela peut être elles qui ont fait le coup. Et là , on commence à psychopater. moi surtout. Je suis sûr que les deux filles dont il parle, ce sont celles qui étaient à côté de moi aux toilettes. Vous me direz que si elles faisaient pipi debout à côté de moi pendant qu’elles se grattaient la barbe, c’est clair qu’elles étaient louches. Non, je précise, elles étaient à côté de moi à attendre pour aller aux toilettes. Et c’est là que j’en ai entendu une dire à l’autre “bon après on se fait un MacDo, hein?”. Cela prend son sens sur les mots de l’ouvreur, elles voulaient fêter ça. Bon c’est pas le portefeuille de Rotschild non plus, elles ne vont pas aller à la tour d’argent avec un médiateur, 3 roubles, 2 tickets restos et 4 tickets de caisse!

Ceci dit il y a tout dans ce portefeuille: le mot de la mamie pour ses félicitations pour le passage du brevet des collèges, l’argent du racket de la maternelle d’à côté, carte d’identité, permis de conduire, carte grise, la première carte de bibliothèque, bref des choses de valeurs, d’autres de valeurs sentimentales… En plein travaux de salle de bain avec les complications que l’on connait, je me sais bon pour faire une visite à la mairie et la préfecture pour refaire tous ces papiers. D’autant que je vois d’ici l’employé de mairie demandant “oui c’est pourquoi?” “pour refaire mes papiers d’identité” “oui, vous avez un papier d’identité?”… Bref je prévois alors de grands moments de solitudes administratives…

On ressort du ciné, et là l’amie qui m’accompagne commence à fouiller les poubelles. Mince, voila cette amis qui sait que je n’ai plus ni liquide ni cartes bleues et qui commence à prendre le pli de récupérer ce qui peut l’être dans les poubelles pour m’aider à trouver une pitance? Faut-il se nourrir ainsi en faisant les poubelles du Mac Do? Ouf, non, elle semble juste avoir une expérience accrue dans le grand banditisme et m’explique qu’en raisonnant à la place des filles, elle prendrait l’argent et jetterait le reste dans la poubelle la plus proche. En faisant le tour du ciné, et 35 poubelles plus tard, nos mains sont humides, moites, puantes, dégoulinantes, en un mot, dégueulasses, mais nous n’avons toujours pas de portefeuille. Je m’arrête en bas du Mac Do à proximité du ciné, et, depuis l’extérieur, je regarde les personnes à l’étage par la baie vitrée. Je crois voir les deux filles en train de regarder dans un portefeuille. Heureusement que mon amie voit qu’elles sont en train de consulter un bouquin, sinon je m’apprêtais à monter et les faire passer par la fenêtre. Je me vois d’ici justifier mon geste pour ne pas perdre la face en prétextant qu’elles étaient en train de lire un livre que je n’aimais pas et que ça m’a alors mis en fureur…

Bon sur le chemin du retour, ultime tentative proposée par la copine : regardons dans les poubelles du ciné, elles se sont peut être débarrassées du portefeuille de suite. Entre temps, bien sûr, j’ai réveillé mes parents pour avoir le numéro de tel à prévenir pour faire opposition. Celui ci étant, comme le fait remarquer ma mère, sur la carte bancaire. Oui, mais bon, le problème étant que je n’ai plus ma carte… Ma mère me fournit donc le numéro, j’appelle, je fais opposition. Soulagement, elles ne pourront pas faire d’achat express sur le Net.

Pas de portefeuille dans les poubelles. Ultime tentative, dernier échec. Je suis abattu, on repart et là, la copine a ce genre d’idée qui peuvent sauver une soirée si elles apparaissent au début de celles ci, ou un peu plus vous enfoncer si elles apparaissent en fin de soirée. Elle regarde dans les deux sacs plastiques que nous trimballons depuis l’après midi. Bingo, le portefeuille avait quitté ma besace pour se glisser dans le sac plastique!!!

On n’est pas passé loin d’une belle lose… Tiens d’ailleurs, où ai je pu poser mes clés de voiture?

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