vendredi 29 décembre 2006

[La vie comme elle va] A near death experience (bis)… Where is my mind???

Rennes / 10,970ème jour sur Terre (29 décembre 2006)

Sortie de ciné, je vais pour prendre mon portefeuille, impossible de mettre la main dessus! Je fouille partout, ma besace, mon jean (comprendre mon pantalon en « djin » pas mon pote Jean lui il est réglo il ne m’aurait jamais fait ça), rien. Disparu. Sortis du ciné, nous y retournons, nous passons les sièges en revue, à quatre pattes nous voila arpentant les allées de la salle dans laquelle j’ai égaré le portefeuille. Là il y a forcément un couillon qui demande “vous cherchez quelque chose?” Tu hésites entre dire “oui un vieux pop corn que Dave aurait mâché puis recraché en 1967 lorsqu’il est venu dans cette salle”, ou “absolument pas, on fait la course à 4 pattes avec l’ouvreur”.

On ressort de la salle, dépités, pour aller voir le mec qui prend les billets, et là , coup de chance, celui ci me dit: “ah un portefeuille, oui, une dame a ramené ça à la caisse”. Ouf, end of the story thanks man je suis soulagé. On se rend à la caisse, la fille là bas nous dit :”euh non, ce n’est pas un portefeuille que la dame a ramené, c’est une bague”. Non, c’est pas une bague, c’est une bLague, oui! Attends, le gars on lui ramène une bague, il pense que c’est un portefeuille!!! Genre tu lui laisses ton parapluie “attention, n’oubliez pas votre ornithorynque en sortant”.

Bon, fin du premier espoir. L’ouvreur ayant fait office de fermeur (c’est à dire la sortie du ciné) nous explique qu’il y a deux filles qui se sont attardées dans notre coin, il pense que cela peut être elles qui ont fait le coup. Et là , on commence à psychopater. moi surtout. Je suis sûr que les deux filles dont il parle, ce sont celles qui étaient à côté de moi aux toilettes. Vous me direz que si elles faisaient pipi debout à côté de moi pendant qu’elles se grattaient la barbe, c’est clair qu’elles étaient louches. Non, je précise, elles étaient à côté de moi à attendre pour aller aux toilettes. Et c’est là que j’en ai entendu une dire à l’autre “bon après on se fait un MacDo, hein?”. Cela prend son sens sur les mots de l’ouvreur, elles voulaient fêter ça. Bon c’est pas le portefeuille de Rotschild non plus, elles ne vont pas aller à la tour d’argent avec un médiateur, 3 roubles, 2 tickets restos et 4 tickets de caisse!

Ceci dit il y a tout dans ce portefeuille: le mot de la mamie pour ses félicitations pour le passage du brevet des collèges, l’argent du racket de la maternelle d’à côté, carte d’identité, permis de conduire, carte grise, la première carte de bibliothèque, bref des choses de valeurs, d’autres de valeurs sentimentales… En plein travaux de salle de bain avec les complications que l’on connait, je me sais bon pour faire une visite à la mairie et la préfecture pour refaire tous ces papiers. D’autant que je vois d’ici l’employé de mairie demandant “oui c’est pourquoi?” “pour refaire mes papiers d’identité” “oui, vous avez un papier d’identité?”… Bref je prévois alors de grands moments de solitudes administratives…

On ressort du ciné, et là l’amie qui m’accompagne commence à fouiller les poubelles. Mince, voila cette amis qui sait que je n’ai plus ni liquide ni cartes bleues et qui commence à prendre le pli de récupérer ce qui peut l’être dans les poubelles pour m’aider à trouver une pitance? Faut-il se nourrir ainsi en faisant les poubelles du Mac Do? Ouf, non, elle semble juste avoir une expérience accrue dans le grand banditisme et m’explique qu’en raisonnant à la place des filles, elle prendrait l’argent et jetterait le reste dans la poubelle la plus proche. En faisant le tour du ciné, et 35 poubelles plus tard, nos mains sont humides, moites, puantes, dégoulinantes, en un mot, dégueulasses, mais nous n’avons toujours pas de portefeuille. Je m’arrête en bas du Mac Do à proximité du ciné, et, depuis l’extérieur, je regarde les personnes à l’étage par la baie vitrée. Je crois voir les deux filles en train de regarder dans un portefeuille. Heureusement que mon amie voit qu’elles sont en train de consulter un bouquin, sinon je m’apprêtais à monter et les faire passer par la fenêtre. Je me vois d’ici justifier mon geste pour ne pas perdre la face en prétextant qu’elles étaient en train de lire un livre que je n’aimais pas et que ça m’a alors mis en fureur…

Bon sur le chemin du retour, ultime tentative proposée par la copine : regardons dans les poubelles du ciné, elles se sont peut être débarrassées du portefeuille de suite. Entre temps, bien sûr, j’ai réveillé mes parents pour avoir le numéro de tel à prévenir pour faire opposition. Celui ci étant, comme le fait remarquer ma mère, sur la carte bancaire. Oui, mais bon, le problème étant que je n’ai plus ma carte… Ma mère me fournit donc le numéro, j’appelle, je fais opposition. Soulagement, elles ne pourront pas faire d’achat express sur le Net.

Pas de portefeuille dans les poubelles. Ultime tentative, dernier échec. Je suis abattu, on repart et là, la copine a ce genre d’idée qui peuvent sauver une soirée si elles apparaissent au début de celles ci, ou un peu plus vous enfoncer si elles apparaissent en fin de soirée. Elle regarde dans les deux sacs plastiques que nous trimballons depuis l’après midi. Bingo, le portefeuille avait quitté ma besace pour se glisser dans le sac plastique!!!

On n’est pas passé loin d’une belle lose… Tiens d’ailleurs, où ai je pu poser mes clés de voiture?

jeudi 28 décembre 2006

[La vie comme elle va] Et le véritable assassin de J.F.K. est…

Rouen / 10,969ème jour sur Terre (28 décembre 2006)

Petit “Time’s up” d’après midi. Pour ceux qui ne connaissent pas ce jeu de société, il s’agit de faire deviner des personnages célèbres dont le nom est écrit sur une carte, à partir de description, mots, puis mimes. Par exemple on apprend qu’Emil Zatopek, c’est un personnage célèbre (tout le monde sait que c’est un coureur Tchèque ancien champion olympique). Ruyan Suryanarayanan, moine tibétain ébéniste, écrivain pour l’école des loisirs et éleveur de poulet dans le Gers au VIIe s. aussi. A la portée de tous quoi.
C’est au tour du petit cousin de l’une des participantes de deviner les noms. Pas facile à 13 ans de connaître les tchèques, les tibétains, les épiciers du Bhoutan célèbres, mais pour certains noms, c’est plus facile. “Luke Skywalker” par exemple. Son équipier lui demande “fils de Dark Vador?”. La réponse fuse, emballé c’est pesé, Luke Skywalker. Question suivante, plus délicate pour son âge, il s’agit de lui faire deviner “Lee Harvey Oswald”.
Son équipier lui annonce la couleur “assassin (présumé) de Kennedy?”.
Alors là je ne sais pas ce qu’ils mettent dans la bûche des gamins ou dans les livres d’histoire au Collège, mais il me semble que l’histoire a été revue et revisitée.
L’équipier, donc : “assassin présumé de J.F.K.?”
Le cousin : “Dark Vador?” (un point d’interrogation quand même, parce qu’il n’est pas à 100% sûr, des fois qu’Obi Wan soit dans le coup aussi).
Nous on nous servait à notre époque une piste conventionnelle à la Lee harvey Oswald, mais je suis dégouté, de nos jours on donne des hypothèses bien plus sympas (et élaborées)!!! A mon avis le F.B.I. n’a pas exploré cette piste, JFK assassiné par Dark Vador, on avait vu farfelu, mais là , c’est de l’inédit. En réfléchissant bien, d’ailleurs, cela expliquerait la théorie de la balle folle, qui, souvenez vous bien, zigzague dans le corps de John, remonte, ressort ensuite pour percuter l’épaule du passager devant lui. Les experts en balistiques ne comprenaient pas, mais avec Dark Vador, tout s’explique. Il utilise la “Force” des chevaliers Jedi pour faire faire à la balle un trajet ahurissant. Et dire qu’il a fallu que ceux qui font nos livres d’histoire se servent du support pédagogique comme prétexte judiciaire à véhiculer leur hypothèse pour connaitre enfin la Vérité!

Merci aux livres d’histoire en France, grâce à cela, on ressort moins bête d’un réveillon. il faudrait que je consulte un livre d’histoire d’ailleurs, pour voir si Frank Sinatra n’est pas le premier homme à avoir été sur la lune, et si Sheila n’est pas le demi-frère du Grand Duc du Luxembourg…
c.q.f.d.

samedi 23 décembre 2006

[Humeur] chi va piano… devrait savoir s’arrêter non mais enfin

Paris / 10,964ème jour sur Terre (23 décembre 2006)

Ce soir, comme tous les soirs, la petite voisine du dessous à Paris joue du piano.

Bon elle joue, c’est un bien grand mot. Elle joue aussi bien qu’un hippocampe  tétraplégique pourrait jouer du clavecin, et avec le tempo d’un suisse au repos. Sérieux c'est lent c'est lent elle joue le do “ah maman, tu veux bien me faire un chocolat”, le la “tiens je vais relire Guerre et Paix”, le Si bémol (houla, bémol et dièse, pas pour cette année) En plus quand elle joue Si-Bémol par exemple ça doit être la seule a distinctement jouer le si et le bémol ensuite tellement elle est lente et elle ne comprend rien à la musique, tu entend le siiiiiiiiiiiiii... et le bémol.Donc oui quand je dis elle joue, elle apprend à jouer, plutôt. En fait je pense même qu’elle en phase préliminaire d’apprentissage, elle apprivoise le piano, elle fait connaissance avec l’instrument. Je pense qu’ils n’en sont pas très loin dans les connaissances, juste le “how do you do” d’usage, ça ne va pas plus loin. D’ailleurs si elle n’allait pas plus loin et qu’on en restait là , ça irait à tout le monde, mais la bougre persiste.

Je descendrais bien demander à ce qu’elle ne joue plus, la gamine de la voisine, mais il parait qu’elle a besoin d’apprendre. ça je veux bien le croire, mais bon, si elle voulait atteindre un minimum acceptable par les supporters de Liverpool éméchés un soir de match, y passer plus de temps ne suffirait pas.
C’est à dire qu’une fois qu’elle a salopé un morceau, au choix, soit elle le rejoue, en pire, soit elle en joue un autre, mais pas mieux.

C’est insupportable, ça cogne, en plus je ne sais pas mais elle a du trouver un moyen de brancher son piano sur des enceintes de 250W. C’est aussi percutant qu’un tambour et métallique qu’un xylophone.
C’est à dire que si “Massacre à la tronçonneuse” devait être mis en musique, je pense qu’elle s’approcherait pas mal de la comédie musicale, avec ce qu’elle produit comme sons.

Ah tiens, elle a du en avoir marre d’être aussi nulle, elle s’est arrêtée pour ce soir. Elle est allée bruler un cierge pour Sainte Rita, pour devenir meilleure. Autant de cierges que de bougies sur le gâteau d’anniversaire de feu Jeanne Calment n’y suffiraient pas, ce qu’elle jouerait deviendrait au mieux du bruit.

Bref c’est un coup de gueule après tous les mélomanes amateurs qui mettent à contribution la patience de leurs voisins. Merci aux miens qui supporte les miaulements de ma guitare.

[Revue TV] Une émission terrible…

Paris / 10,964ème jour sur Terre (23 décembre 2006)


Hier soir, par une erreur de manipulation cathodique, on est tombés sur une émission terrible.

ça parlait d’îles, d’exploration océanographique, de plongée, et tout et tout. Un des scientifiques s’aventure dans les fonds marins, et la voix off explique qu’il y a là un fort courant qui va attirer les scientifiques par le fond. C’est à dire que le gars, il le sait, mais pépère depuis son fauteuil, il ne prévient personne et il rit sous cape parce qu’apparemment on va bien se marrer. Alors nous comme on aime bien se marrer, on attend. Et le premier scientifique tombe la tête la première dans la vase. Il se relève, et le 2e suit. Le deuxième, c’est Jean, dit Jeannot, d’après la voix off.

Jeannot, lui aussi tombe la tête la première dans la vase, sauf qu’il ne se relève pas tout de suite. la voix off indique que cela fait “2 minutes que Jeannot est inanimé”. Bon alors là on se demande si la voix off veut voir si Jeannot fait mieux que Jacques Mayol (et s’il compte finir comme lui d’ailleurs), mais bon le Jeannot ne devra compter que sur lui même.

La voix off annonce tout à coup que Jeannot finit par se reprendre et remonte à la surface. C’est une pointe de déception que l’on perçoit dans sa voix? Une équipe de secours est envoyée, mais bon c’est un peu tard. Ouf on voit Jean souriant, expliquer qu’il pleut mais qu’il est heureux de s’en être sorti.

On revoit Jeannot, cette fois sur un canot pris entre deux récifs avec un chargement d’échantillons précieux. Là on se dit que c’est pas possible, c’est un bizutage, un bêtisier Cousteaudien, un Vidéo Gag scientifique… Genre le responsable de la mission balance à l’équipe “qui va aller porter un morceau de bidoche sanguinolente dans le repère des murènes affamées par -60m de fond sans masque ni bouteille?” et tous de répondre d’une même voix “c’est Jeannot”. Ou alors personne ne l’aime.

Bref on retrouve donc notre Pierre Richard de la science sur son rafiot, avec les gars qui l’encouragent à distance par mégaphone “attention aux échantillons, surtout” “Putain Jeannot souris pour la caméra, un effort bon sang”. Dur de ne pas être crispé, mais Jeannot essaie.

Il finit par s’en sortir, et on le retrouve de nouveau devant la caméra expliquant qu’il pleut mais qu’il est content d’avoir sauvé les échantillons. Et surtout il remercie l’équipe de sauveteurs pour le travail fantastique accompli… Pas rancunier le Jeannot.

On a arrêté là parce que l’équipe cherchait un volontaire pour marcher sur des tessons de bouteilles, sans chaussures, puis entrer dans une cage qui ferme mal et explorer “in situ” le comportement des requins tigres en période de rut après les avoirs excités avec un courant électrique…

vendredi 22 décembre 2006

[SLAM] Ali

Paris / 10,963ème jour sur Terre (22 décembre 2006)

Ali, Mage ancien
A l’image des magiciens alimente l’amas de propos
Car l’amas gît.
Pour que la magie vive et qu’Ali mente?

jeudi 21 décembre 2006

[SLAM] Le différend de Pierre et Paul

Paris / 10,962ème jour sur Terre (21 décembre 2006)

Sur un marché, chez un poissonier, un bar me disait
Le Fusil qu’épaule Pierre
vise le coeur de Paul
un coeur de pierre
lui qui fut si nôble…
Le coeur de Paul était un
coeur d’or mais il est éteint car Paul dort
pour toujours.
La suite on la connait,
Il retrouvera Pierre pour une histoire de clé
la clé de Pierre… c’est ce que le bar a dit.

mercredi 20 décembre 2006

[Voyage] Un cimetière foufoufou…

Milan / 10,961ème jour sur Terre (20 décembre 2006)

Ce n’est point poussés par une curiosité morbide ou un désir de pastiche poétique de Boris Vian que nous nous sommes rendus au cimetière de Milan. Simplement en lisant dans un guide qu’il y avait là le cimetière “le plus fou d’Europe”, tout un programme…

Effectivement, en arrivant sur place, ça ressemble plus à des termes romains gigantesques qu’à un cimetière.


Nous allons de tombe en tombe à la recherche de celle d’un illuminé (ici ce terme perd d’ailleurs tout son sens et son originalité) qui a reproduit “la cène” en taille réelle. Taille réelle, voire… Le sculpteur s’imaginait que les 13 convives devaient mesurer 3m de haut. Grâce à cela, nous trouvons la tombe rapidement.

Entre deux, on s’extasie sur le côté néobaroque contemporain rococo dadaïste des sépultures…




L’arrivée tardive sur les lieux ajoute une note inquiétante à la visite de ces lieux insolites. Les ombres se couchent sur les tombes comme les morts (enfin c’est une image, hein. C’est à dire qu’on ne voit pas proprement les corps comme ça mis sur les tombes. il y a du standing quand même, ça coute plusieurs milliers d’euros pour se faire enterrer là, alors vous pensez qu’ils doivent être bien dans leur coussinet au chaud, les corps).

Il y a des mausolées de plusieurs dizaines de mètres,des femmes qui pleurent, des enfants qui pleurent, des chiens qui pleurent bref tout le monde pleure c’est une vraie mare aux canards. Il y a des statues d’art, des sculptures qui représentent de ces choses que vous voyez dans les musées et devant lesquelles vous faites comme tout le monde, vous vous extasiez en disant “quel génie créatif, quelle imagination, c’est incroyable” sans savoir si ça représente un chien debout en train de dire bonjour à un oiseau qui prend son envol ou un piano à queue.

Bref un dernier tour dans le mausolée principal aux dimensions d’une cathédrale, et nous voila repartis vers de nouvelles aventures.





[Voyage] Un cimetière foufoufou…

Milan / 10,961ème jour sur Terre (20 décembre 2006)
Ce n’est point poussés par une curiosité morbide ou un désir de pastiche poétique de Boris Vian que nous nous sommes rendus au cimetière de Milan. Simplement en lisant dans un guide qu’il y avait là le cimetière “le plus fou d’Europe”, tout un programme…
Effectivement, en arrivant sur place, ça ressemble plus à des termes romains gigantesques qu’à un cimetière.

Nous allons de tombe en tombe à la recherche de celle d’un illuminé (ici ce terme perd d’ailleurs tout son sens et son originalité) qui a reproduit “la cène” en taille réelle. Taille réelle, voire… Le sculpteur s’imaginait que les 13 convives devaient mesurer 3m de haut. Grâce à cela, nous trouvons la tombe rapidement.
Entre deux, on s’extasie sur le côté néobaroque contemporain rococo dadaïste des sépultures…


L’arrivée tardive sur les lieux ajoute une note inquiétante à la visite de ces lieux insolites. Les ombres se couchent sur les tombes comme les morts (enfin c’est une image, hein. C’est à dire qu’on ne voit pas proprement les corps comme ça mis sur les tombes. il y a du standing quand même, ça coute plusieurs milliers d’euros pour se faire enterrer là, alors vous pensez qu’ils doivent être bien dans leur coussinet au chaud, les corps).
Il y a des mausolées de plusieurs dizaines de mètres,

des femmes qui pleurent, des enfants qui pleurent, des chiens qui pleurent bref tout le monde pleure c’est une vraie mare aux canards. Il y a des statues d’art, des sculptures qui représentent de ces choses que vous voyez dans les musées et devant lesquelles vous faites comme tout le monde, vous vous extasiez en disant “quel génie créatif, quelle imagination, c’est incroyable” sans savoir si ça représente un chien debout en train de dire bonjour à un oiseau qui prend son envol ou un piano à queue.

Bref un dernier tour dans le mausolée principal aux dimensions d’une cathédrale, et nous voila repartis vers de nouvelles aventures.

[Humeur] les vieilles à la boulangerie, la plaie…

Paris / 10,961ème jour sur Terre (20 décembre 2006

Je ne sais pas si vous avez déjà fait une file d’attente avec une vieille derrière vous.

Déjà elle arrive après vous, mais elle pense qu’elle peut passer devant sans problème. Pour peu que vous lui fassiez la remarque, elle fait mine de ne pas entendre, et pendant que vous tentez de lui expliquez que vous étiez là avant, kiki à mamie marque son territoire sur votre chaussure droite, tandis qu’elle fait rouler son cabas sur votre autre chaussure, ledit cabas ayant bien entendu roulé dans les excréments d’un autre kiki d’une autre mamie (complice, c’est une mafia) auparavant.

Bref enfin parvenu à vos faims, vous voila à faire la queue à l’extérieur de la boulangerie � longer la vitrine parce que c’est une bonne boulangerie alors il y a du monde et c’est normal sinon vous n’iriez pas � cette boulangerie non mais on ne fait pas la queue pour bouffer des saloperies non mais c’est vrai.

Arrivé à la porte d’entrée, celle ci ne s’ouvrant que sur un battant, vous laissez passer un peu de temps car autrement, si vous vous engagez, vous allez bloquer la sortie. Alors là, mamie qui a toute la journée devant elle et bien 5h30 avant son tournoi de Bridge, pousse des soupirs d’énervement parce que ça n’avance plus! vous voyez du coin de l’œil passer son foulard et si elle pouvait passer, elle le ferait, mais heureusement kiki s’acharne sur les baskets de la personne derrière la vieille dame et la laisse est tendue, elle ne peut avancer.

Et puis ça y est, la queue est suffisamment avancée pour vous permettre d’avancer sans bloquer la sortie. sauf que la vieille vous suit, on croirait qu’elle s’est accrochée, � la vie � la mort, et elle se retrouve en plein milieu du passage. Vous pourriez bien entendu permettre une décongestion de circulation intra-pâtissière en vous avançant un peu, mais la vengeance étant inévitable, vous restez où vous êtes, et mémé bloque tout. Elle râle après ceux qui entrent, elle râle après ceux qui sortent. C’est normal, une vieille dame, ça râle.

Et puis ce n’est pas fini, une fois entrée, elle se dirige directement vers la caisse en coupant la queue et crie “mademoiselle, mademoiselle, je voudrai un croissant, et un fondant au chocolat pour kiki”. Heureusement la demoiselle ne se laisse pas démonter et répond qu’elle doit servir les autres personnes avant….
Ouf, nous échappons à la tyrannie des mamies dans les boulangeries… Mais à quel prix… Celui d’un croissant peut être.

samedi 16 décembre 2006

[Avis] Sartre se trompait… (enfin peut être)

Paris / 10,957ème jour sur Terre (12 décembre 2006)

Houla titre ambitieux pour un premier article de blog.
Alors voila, vais je remettre en question une référence littéraire? Je me réfère à son ouverture d’un roman dont j’ai oublié le titre mais ce n’est pas forcément grave : “j’ai 20ans et je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge”.
Aujourd’hui j’ai 30ans, et dix de plus que l’âge sus cité ne change pas l’état de réflexion que l’on peut prendre à Jean Paul.
Foin de déprime, de complainte déplacée pour des bobos personnels (à ne pas confondre avec les bobos de Renaud ou la Citroën de Momo), d’égocentrisme illogique à la presqu’heure de l’ouverture de 2 nouveaux entrants dans l’Europe, du Darfour électrique en ces temps de tensions (électriques également il va de soi), de l’Irak, des conflits, des famines, des meurtres, bref je ne vais pas psalmodier la liste des maux du monde…
Déjà qu’on me disait monsieur depuis mes rides et mes cheveux blancs, maintenant on va m’indiquer l’hospice le plus proche dès que je demanderai mon chemin.
Bref J’aurais dit que 20 ans était le plus bel âge, mais si Sartre le dit, on ne peut pas argumenter avec JP. Pas parce qu’il aurait raison, mais parce qu’il est mort tout simplement. Ceci dit, je peux attendre 40 balais pour me dire que 30ans, c’est le plus bel âge…
J’entends d’ici les gens rassurants “l’âge c’est dans la tête que ça se passe” et autres lieux communs. Si c’est vrai, vu le bordel que c’est dans ma tête, je te raconte pas l’âge tordu…
Ou sinon, tiens, moi aussi je peux faire des lieux communs: je n’attends rien, on n’a qu’à se dire que le plus bel âge c’est maintenant.

[Revue Presse] Ramoneur en Allemagne, une tradition territoriale...

Paris / 10,957ème jour sur Terre (12 décembre 2006)

Il parait que les ramoneurs sont tout puissants en Allemagne…

Chaque ramoneur a un quartier, et chaque quartier a un ramoneur. Jusque là les deux ensembles se complètent, mais cohabitent difficilement : si tu ne laisses pas entrer un ramoneur, il peut revenir et défoncer la porte sans mandat, comme ça!!! même les flics n’ont pas ce pouvoir. Bon Superman, il l’a. Batman, non, parce qu’il n’a pas de pouvoirs mais comme il n’est pas totalement nul, lui il peut passer par la fenêtre… Bruel aussi il peut le faire. Mais si au championnat du monde de Poker (”Five dollars, pour voir” dit il à la table).

Bref t’es tranquille chez toi, mettons aux toilettes (loi de Moore), et paf le mec il se pointe “salut je viens ramoner la cheminée ne vous déranger pas pour moi je connais le chemin si vous avez une petite bière et une dinde aux marrons ça fera l’affaire”.

L’intervention coûte près de 120EUR!!! et il faut accepter l’intervention à peu près 4 fois par an! Aucun recours en justice possible, c’est ça le côté aberrant : un allemand se chauffant au gaz depuis 10 ans a été débouté de la cour pour avoir refusé les services du ramoneur…

C’est une vieille loi qui date de l’époque nazie, d’après l’article, et qui depuis, rend les ramoneurs riches et puissants. J’imagine le ramoneur dans le quartier des top models : “ah j’ai frappé à la porte vous n’avez pas entendu, alors j’a fracassé la porte. Ah, je vois que vous n’étiez pas sous la douche, alors je repasserai…”. Bandes de petits vicieux…
Imaginez si d’autres lois avaient subsisté et n’avaient pas été abrogées!!! Genre t’es pas blond aux yeux bleux, t’es petit noir et moche, et pour donner raison à Coluche (plutôt qu’à Sartre), et là tu as vraiment de gros problèmes…

On croit rêver, non?

dimanche 10 décembre 2006

[Voyage] Russie: KGB, NKVD, FSB, même combat

Moscou / 10,951ème jour sur Terre (10 décembre 2006)
Voyage en Russie.
Imaginez vous vous baladez le long de la place rouge, tranquillement (ou pas, c’est selon, vous vous baladez comme vous voulez après tout, rien ne vous sauvera anyway de l’expérience traumatisante qui fut mienne), et paf deux flics vous demandent vos papiers.

Votre collègue prévenant a toujours son passeport sur lui. Moi, encore plus prévenant, j’ai gardé mon passeport à l’hôtel. Oui j’avais lu des histoires de faux flics russes qui te piquent ton passeport et là tu te retrouves sans papier sans rien. Je sors donc ma carte d’identité (périmée), mais lui veut voir mon passeport. Bon il est sûr? Et ma carte Super U, ça ne marche pas? Non ça ne marche pas. “you have a problem, you have broken a law”. Forcément… Et le gars en rajoute. Imagine en plus bien entendu que le flic t’entraîne dans une petite guerrite. Je sens bien qu’il veut de l’argent mais pas question j’ai mes principes. Il me suffit d’appeler l’ambassade.

Brillante idée. Sauf que mon cell est en rade de batterie. Là je commence juste à paniquer. Oh pas grand-chose, je commence juste à me dire que potentiellement je peux finir ma vie dans les geôles de l’armée russe oublié de tous. Rien de bien méchant en somme. Bon ils sont deux à s’impatienter, je pense qu’ils vont me faire le coup du good cop et bad cop (bon flic et mauvais flic, vous savez, y en a un qui tape et l’autre qui vous dit « allez t’inquiète pas dis moi tout et je calmerai mon collègue ») mais en fait ils me font le coup du « bad cop / bad cop ».

J’appelle l’ambassade avec le portable de mon collègue, ouf il y a de la batterie, par contre la réception est très mauvaise sauf qu’ils ne veulent pas que je m’éloigne et depuis la guérite au fond du parc sous les arbres la réception est mauvaise (on n’est pas vraiment chez l’ambassadeur). Je joins l’ambassade après bien entendu être passé par plusieurs services (si vous appelez pour une urgence tapez le 1. Merci. Si c’est une urgence très urgente tapez 1, sinon si c’est vraiment très urgent vous feriez bien de vous déplacer) la fille de l’ambassade propose de discuter avec le flic, elle discute, et finalement me la repasse, et la fille m’explique qu’il n’y a rien à faire sinon essayer de le « persuader ». On sait ce que ça veut dire tout ça, il faut donner un peu d’argent.

Les deux flics en rajoutent, les deux m’expliquant qu’il va falloir aller au poste de police. L’avion retour étant 3h plus tard grosso modo, cela voulait dire le rater, avoir des problèmes de visa, donc rester au poste… Et là je me demandais si je voulais jouer son jeu et jouer au dur ne cédant pas à l’appel de la corruption ou si j’allais céder… Finalement, avion ou pas, je me suis dit qu’il valait mieux acheter ma tranquillité et nous éviter un tour en prison…

Résultat je suis revenu en express à l’hôtel fouiller mon sac, je vous laisse imaginer dans le métro qui m’a ramené à ma chambre je rasais les murs, dès que je voyais des soldats je me faisais tout tout petit complètement absorbé par la lecture des pubs collées sur les portes du métro, je n’en menais pas large car je n’avais plus de cash sur moi et je craignais la loi des séries…

Finalement j’ai pu revenir sans vivre l’expérience sûrement enrichissante d’un passage à un commissariat de quartier de Moscou…