jeudi 28 juin 2007

[La vie comme elle va] Chacun sa méthode et quelques brêves...

Paris - 11,151ème jour sur Terre (28 Juin 2007) :
Après une étude comparative de méthodes de langue d’italien, celle proposée par Harrap’s m’a semblée intéressante : chaque chapitre aborde un thème pour apprendre progressivement, à se diriger, à expliquer ce que l’on veut faire, etc… J’avais acheté la méthode Assimil pour le russe, et j’avais eu du mal à passer le chapitre 7. Du coup par curiosité, j’ai feuilleté la méthode Harrap’s en russe.
Et là, surprise : là où la méthode d’italien propose dans les premiers chapitres de se présenter (Ciao Mario come va e tutti quanti et le chianti il va bien aussi), de demander son chemin, d’acheter en solde, bref les cas pratiques de la vie courante quand on arrive à l’étranger comme on peut les imaginer, la méthode russe… aussi, mais pas les mêmes cas pratiques. Dans les premiers chapitres de la méthode russe, aux titres engageant type “votre passeport s’il vous plait” ou ” où est la station de police la plus proche (de façon à l’éviter)”, vous apprendrez à vous débrouiller si la douane cherche à vous enquiquiner, si la police cherche à vous extorquer un pot de vin, si la mafia vous kidnappe… Bref croyez en mon vécu, du cas pratique russe.
Finalement les thèmes abordés sont différents, mais Harrap’s oriente résolument toutes ses méthodes vers le même objectif : la survie de l’étranger.
Sinon tiens vous avez remarqué, c’est quand même curieux, sur les escalators, la rampe en plastique devrait aller aussi vite que l’escalator, non? Ben non. Elle va un peu plus vite. Sur un escalator suffisamment long, faites l’expérience et posez votre main, vous verrez, votre main va plus vite que vous. C’est donc ça une main courante (mais non ami lecteur ce n’est pas ça mais il faut bien terminer sur un bon mot)?
Et vous avez remarqué à la boulangerie, quand on vous sert et qu’on vous rend la monnaie, la boulangère vous dit « voila la baguette et la monnaie sur 10EUR et au revoir ». Et là sur cet « au revoir », vous vous retrouvez tout con parce que vous avez donné un billet de 10EUR pour payer 0,83EUR, et que la boulangère en bonne admiratrice et supportrice de l’opération pièces jaunes vous rend la monnaie en pièces de 5 cents, du coup vous en êtes à récupérer la 34e pièce de 5 cents, la boulangère vous a dit au revoir il y a 4 minutes, elle vous regarde avec ses yeux de petit pain frit, vous vous battez avec votre baguette, et vous ne savez pas quoi dire. Moi ça me gêne toujours je me retrouve petit garçon fautif alors que c’est la boulangère d’abord elle n’a qu’à pas me dire au revoir si tôt. Et en plus généralement il y a une petite vieille (encore une vieille, elles sont partout !) qui vous pousse et vous marche dessus avec ses charentaises. Alors message aux commerçants : ne dites pas au revoir trop tôt, après on se sent stupide.

samedi 16 juin 2007

[Vous avez remarqué?] Les gens dans les magasins

Paris - 11,139ème jour sur Terre (16 Juin 2007) :
Vous avez déjà remarqué dans les magasins? J’étais à la FNAC Montparnasse tout à l’heure, vous tombez toujours derrière les gens qui sont là pour flaner. C’est samedi aprèm, gavé de monde à la FNAC, et là paf il y a des gens qui viennent flaner. Tiens qu’est ce qu’on pourrait faire cet aprem? Oh dis, si on allait flaner à la FNAC, ça emmerderait les gens derrière.
Vous avez remarqué aussi, les gens qui flanent devant vous s’arrêtent toujours devant l’escalator. Ils arrivent en haut et là “bon maintenant keskon fait? Je sais pas on est devant un escalator qui descend du coup si on ne le prenait pas et qu’on restait devant” Eh ben déjà si tu pouvais te pousser, ce serait pas mal parce que là on s’entasse.
Et vous avez remarqué, au rayon BD, quand vous vous arrêtez pour lire à un rayon, systématiquement il y a un mec qui s’arrête exactement à votre hauteur sur le rayon d’en face dans le même couloir, et qui bloque du coup l’allée. Et si vous vous poussez, il va y avoir quelqu’un qui va venir pile en face pour bloquer de nouveau.
Et vous avez remarqué aussi, s’il n’y a pas grand monde dans le magasin, il y aura forcément quelqu’un qui sera devant le rayon intéressant, pile à l’endroit du livre ou CD que vous convoitez, et il va rester planté en bloquant l’accès à l’objet désiré.
Vous avez remarqué aussi, au rayon disques des magasins, au rayon Métal, c’est là que les plus belles couvertures de CD sont exposées. Si, ils font des efforts quand même sur les couvertures. J’en ai vu une, c’est un diable qui mange un enfant en donnant un coup de guitare sur une petite vieille, c’est dire si c’est chiadé les dessins. Et à ce rayon, il y a toujours un gars aux cheveux longs (et parfois gras (le type et les cheveux)) avec un T-shirt du concert de Metallica, vous savez le genre de T-shirt un brin ringard avec les dates de concerts de 1987 dans le dos avec toutes les villes, ça lui arrive d’avoir du matos de geek dans les mains. Là pour le coup il avait une figurine de Spiderman, un jeu Video et un bouquin sur l’histoire de l’ordinateur. Le geek parfait. Sa copine est arrivé, j’écoutais le dernier CD de Marylin Manson et là elle lui lache “bon alors je te prends une place pour le concert d’Hugues Aufray?”. Il a d’abord lancé autour de lui un regard affolé, inquiet pour son image de hard metal born to kill qui venait d’être entamée, puis rassuré en voyant que personne n’écoutait puisque je faisais mine de ne rien entendre, il lui a répondu “bien sûr attends moi j’trouvre qu’il assure trop, mais attends on n’en parle pas à ma mère ”. C’est vrai que sa mère s’inquièterait de voir son fils hardos filer un mauvais coton à écouter les paroles incitatrices à la violence urbaine d’Hugues Aufray. On oublie souvent le message de haine et d’anarchie contenu dans “le petit âne gris”, moi dès que j’écoute ça j’ai envie de tout casser, c’est une chanson hachement sauvage!!!

vendredi 8 juin 2007

[Voyages] Russie en juin : Jour 5 – le départ

Moscou - 11,131ème jour sur Terre (08 Juin 2007) 
Allez, comme d’hab, pour bien se mettre en jambe pour débuter la journée à 05h30 du mat’, une petite photo de blocs d’immeubles… Une cité dortoir telle que présentée par le chauffeur de taxi.

N’empêche il y en a qui sont gâtés! en plus d’avoir un bel immeuble pourri, ils ont des lignes haute tension juste devant la fenêtre, entre leur appart et l’autoroute toute moche et très passante. Ajoutons à cela qu’on est proches de l’aéroport, donc ce doit sûrement être un bon gros couloir aérien…

Allez, encore un petit coup d’immeuble?

En arrivant près de l’aéroport, on passe devant les zones d’activités commerciales. Ils ont un gros Nkea. C’est pas pratique à dire ça. “Tu vas où ce WE?” “Mmmh je vais faire mes courses chez Nkea”. ils sont fous ses russes. Et puis alors si après le tour chez Nkea, vous allez faire quelques courses d’alimentation (à ne pas confondre avec des courses d’orientation, ces deuxièmes étant actuellement impossible à faire à Moscou tandis que les premières étaient impensables à faire il y a quelques temps), là vous allez à la copie d’Auchan au nom imprononçable qui ressemble plus à un éternuement. Je vais chez Nkea et Atchouam. Sinon si on connait le cyrillique ça va, on est rassuré.


Et juste avant d’arriver sur l’aéroport, on a droit à une course de camions derrière le taxi.

jeudi 7 juin 2007

[Voyages] Russie en juin : Jour 4 – quelques brèves

Moscou - 11,130ème jour sur Terre (07 Juin 2007) 
Entrée du métro. La femme qui distribue les tickets de métro est dans la “Kacca”. L’argent n’a pas d’odeur…

La mode à Moscou est surprenante, les designers font tout avec n’importe quoi. Prenez un code barre par exemple. Eh bien ici, ils en font des fringues pour femmes!

Arrêt de station à Preobrajenskaïa Ploshchad

J’en profite pour donner à tous les “commuters” du monde (ceux qui prennent les transports en commun boulot-home) un aperçu du monde dans le métro moscovite. Les escalators sont si profonds que j’ai chronométré le plus long : 2min07!


mercredi 6 juin 2007

[Voyages] Russie en juin : Jour 3 – A glimpse of the Red Square

Moscou - 11,129ème jour sur Terre (06 Juin 2007) 
    Rien de tel qu’une photo de building soviétique pour bien commencer la journée…

    Sur le Salon, on arrive parmi les premiers. Rien de tel qu’un petit thé pendant que son boss prépare le stand.

Un mec arrive sur le stand et commence à discuter avec P. Il s’annonce comme travaillant chez BSG. J’hesite à me lever en chantant « BSG, BSG, tralalalalère », mais bon d’une part je ne suis ni fan de foot ni a fortiori de ce club parisien, d’autre part je pense que cette prestation de cantatrice sera moyennement appréciée.
    Du coup je me contente de boire un verre de vin à la paille. Oui oui, sur ce salon ils servent le verre de vin avec une paille, alors comme on dit, à Rome fais comme les Romains. Ah oui, sur la photo, il n’est plus 8h du mat’, là c’est l’apéro du midi pour les personnes de la conférence. Non je précise parce qu’attaquer une journée de salon avec un ballon de rouge, ça n’est pas mon genre…

Un chinois vient me parler en russe, du coup je me retrouve dans la peau du français à parler en anglais. Bref il me tend sa carte de visite. Et quand je dis qu’il me la tend, il ne me la donne pas comme en Europe ou tu as l’impression que le gars te file un bonbon que tu regardes négligemment et met dans ta poche pour plus tard. Là il me tend sa carte comme s’il n’en avait qu’une ou bien comme s’il me tendait son diplôme édition originale.
    Retour par le métro. Note pour plus tard sur la discipline soviétique : quand c’est écrit « ne pas passer » avec un petit bonhomme qui passe qui est barré, le russe passe.

Dans le métro un vieux monsieur fait des mots croisés. Il est pas très fort parce que quand il ne sait pas remplir, il met pleins de petits signes qui ne veulent rien dire. D’ailleurs en général c’est vrai que les russes écrivent n’importe quoi pour faire les intéressants.

Retour à l’hôtel, embarquement dans le métro spatial de l’hôtel et direction la place rouge

Comme je viens la plupart du temps avec des collègues différents, c’est le passage obligatoire de Moscou « tiens dis donc si on allait voir la place rouge ? ». Je l’ai faite en long, en large en travers, en hiver, en été, de jour, de nuit… Une fois même on s’y est retrouvé le 8 mai, veille de leur fête du 9 mai, la place bloquée, au milieu de milliers de militaires. Bref du coup, impossible de voir autre chose. Il faut dire que c’est toujours fascinant, mais il y a pas mal d’autres bâtiments à voir là bas et tenant compte des distances, si l’on fait la place rouge, on ne peut rien faire d’autre (tout est loin et compliqué d’accès)…
Du coup avant de passer sur la place, nous passons devant l’ « upper St Peter Monastery ».
 

Puis sur la place rouge elle-même, la visite débute par un passage par la porte de la résurrection. Devant cette porte se trouve un cercle devant lequel les russes se place, dos au cercle. Ils lancent quelques roubles (en pièces, of course) et font un vœu pendant que des russes moins fortunés récupèrent les pièces.

    On peut apercevoir au delà de la porte la basilique Saint Sauveur.


Arrivée sur la place, sur la photo en scrolling horizontal partant de la gauche, au loin la cathédrale de Basile-le-Bienheureux, puis le Kremlin et son enceinte avec la haute tour de la porte du salut (et son étoile rouge), la tour du sénat (en bas de laquelle se trouve le mausolée de Lenine qu’on ne voit pas sur la photo), et le dôme du Sénat (dans l’enceinte du Kremlin).


    D’ailleurs je ne me prends jamais devant les monuments, alors tiens, pour la peine pour pouvoir dire plus tard « j’y étais », hop une photo de moi devant la cathédrale.

    Un petit contre jour pour une découpe russe du Kremlin et du musée d’histoire. On y voit d’ailleurs l’étoile rouge en étoile noire, de là à dire que c’est un coup de Luke Skywalker puisque c’est une histoire de « paire » (car le rouge et le noir la font (la paire) d’après Stendhal), il n’y a qu’un pas (ce qui est une négation en soi)…

mardi 5 juin 2007

[Voyages] Russie en juin : Jour 2 – le salon

Moscou - 11,128ème jour sur Terre (05 Juin 2007) 

Allez, aujourd’hui je le sens ça va être une bonne journée. Réveil à 6h comme prévu, à 6h30 je descends tranquillou, explosé mais serein à la salle de petit déj, laquelle, bien évidemment, n’ouvre qu’une demi heure plus tard, à 7h… heure à laquelle notre taxi doit passer nous prendre.
Bon, rectification, aujourd’hui, je sens que ça va être une bonne journée de merde.
Bref on décide d’aller au salon en taxi. Enfin quand je dis salon, c’est pas le salon de l’hôtel, hein ? Non mais faut pas croire, les gens comme ça ils m’appellent après et me disent oh l’autre non mais attends tu prends un taxi pour aller de la salle de petit dej au salon de l’hôtel c’est n’importe quoi ton histoire n’a ni queue ni tete. Bon donc c’est le salon à l’hôtel, et pas le salon de l’hôtel, à ne pas confondre avec les clés de la mob’ à Lulu et non à la mob’ de Lulu ou à la mode des tripes de Caen.
Donc le taxi, et hop en 30min nous voila au salon de l’hôtel. Marrant parce qu’hier dans l’autre sens on a mis plus d’une heure.
On a même pu voir une voiture de collection sur la route. Enfin on appelle ça en Europe une voiture de collection, ici en Russie on appelle ça un véhicule utilitaire usité au quotidien.

Holala, c’est mon jour de chance, il faut le voir pour le croire, après la Lada 4×4, voici la Lada sport si si c’est marqué 1.5 GTI 16V. Au début je crois qu’ils ont rabaissé le bas de caisse mais en fait ils ont juste supprimé les suspensions. Au début on entend le moteur ronfler et après on s’aperçoit que c’est le pot d’échappement qui est pourri.

Mince ma collection Lada s’enrichit, voici une Lada break.

Forcément, comme nos deux colis sont encore manquants et que l’organisme du salon a oublié de nous installer une armoire et des présentoirs, ça fait pas grand-chose à monter et on a l’air ridicules sur notre stand. Du coup on allume nos PC et on les éteints, puis on les rallume (mais pas en même temps), histoire de faire style que nous aussi on a un grand stand qu’il est beau avec tout plein de technologie dedans qu’on se croirait à un concert de Jean Michel Jarre comme nos voisins.
Tiens le stand à côté (boîte européenne) a loué le service d’une jeune fille russe pour distribuer des gateaux. Ils l’ont habillé sexy avec jupe courte, mais en fait elle est arrivée avec une jupe encore plus mini, donc ce qui est sexy pour les européens semblent loin de l’être pour les russes.
Les gens s’ennuient dans les stands d’à côté, ils commencent une partie d’osselets. Pendant ce temps, la conférence bat son plein.
S’il y a bien un truc dont j’ai horreur dans ces salons, en plus de l’attente, du piétinement, du fait qu’une fois le salon fini la journée il faut rattraper la journée de vrai boulot le soir, du fait que les autres de ma boîte s’imaginent qu’on se bronze le coquillard à coup de bons gueuletons gratos, c’est aller dégoter les contacts. Entendons nous bien parce que sinon les gens après ils m’écrivent et me disent qu’en plus d’avoir des histoires sans queue ni tête je suis un sociopathe dérangé du ciboulot, et je leur donnerai raison pour le deuxième acte de cette phrase. Dégoter les contacts, c’est repérer sur les badges les noms d’entreprise intéressante, c’est se figer un sourire de circonstance, tu prends une bonne inspiration avant de se prendre un gros rateau, et zou c’est parti tu te présentes ou tu parles du temps ou de la couleur de la cravate du monsieur ou « oh c’est dingue je ne savais pas qu’on faisait encore des vestes à moumoutes à carreaux à porter avec des chemises rayées et des cravates à pois, c’est super tendance… ». Et là soit le gars vous regarde comme si vous lui annonciez que vous aviez une bombe dans votre sac et que s’il ne vous filait pas 500,000USD là tout de suite vous la faites péter et c’est bien fait. Soit il rentre dans le jeu, vous dit ce qu’il fait, et là ce n’est absolument pas un contact intéressant ou trop sépcialisé (il s’occupe de la livraison des patates douces à la cantoche de l’entreprise que vous aimeriez approcher, mais là avoir un bon contact à travers lui, à la rigueur il connaît son homologue qui s’occupe des steak haché mais vous ne monterez pas plus haut dans la hiérarchie quoique il connaît super bien le batteur des Forbans). Et il faut guetter, tomber sur la proie au bon moment (quand il est en train de s’empiffrer de petit chou, le « je vous dérange » est imparable parce qu’il ne peut répondre oralement par la négative et s’il tente un signe de dénégation de la tête signifiant par cela qu’en effet le moment est mal choisi, vous pourrez toujours mettre cela sur le compte du geste motivé par la volonté de se débarrasser de cette crème qui lui fait une verrue pâtissière disgracieuse sur la joue…
A la fin de la journée, il y a un monde fou sur le salon.

P. et moi bossons, tels 2 irréductibles gaulois.

Enfin surtout P., car avec une carte Wifi qu’on se passe, je me connecte d’abord, puis je laisse P. se connecter et je pionce. Enfin je tente, car les serveurs préparent les tasses à café pour demain matin. Et ça dure. Et j’entends le tintement régulier des petites cuillers. C’est pas possible on est 550 à cette conférence ? ou ils ont invité Manu Katché qui se déchaine dans un bon riff ?
Retour en métro. C’est une expérience extra. Les stations sont immenses, le métro est bondé, l’air est vicié, tout le monde court, personne ne laisse descendre et pour monter il faut se battre, tout est écrit en cyrillique et les directions ne sont pas indiquées (en fait les panneaux indiquent la totalité des stations, donc il faut déchiffrer et repérer sa station au milieu des 18 noms en moins de 4 minutes car sinon la foule te happe).

Les stations sont quasi toutes décorées (certaines comme la station « Place de la révolution » ont des statues de bronze représentant les métiers idéaux (fermiers, marins…)), et deux des stations de transfert ne dérogent pas à la règle. Une dans le style élément chimique au plafond, l’autre plus conventionnelle avec des mosaïques et imitation vitrail.

lundi 4 juin 2007

[Voyages] Russie en juin : Jour 1 – une arrivée sans (plus) de problème (que d’habitude)

Moscou - 11,127ème jour sur Terre (04 Juin 2007) 
Définition de 15h15 : heure à laquelle on est supposés arrivés à l’aéroport
Définition de 15h45 : heure à laquelle on arrive à l’aéroport.
« Tiens, manquerait plus qu’on ait nos bagages de perdus », dis-je à mon boss, P., qui m’accompagne pour l’occasion. En effet en route pour un salon Télécoms à Moscou, nous avons 3 colis de porte documents et menus déroulants. Comme prévu, deux de nos bagages sont manquant.
Bon au moins on peut se consoler car il n’y a que 98% des 2 bagages manquant qui manque, il ne reste que la courroie, on va pouvoir s’en faire une ceinture…

Quand on voit le soin particulier apporté aux bagages, pas étonnant. Je vous assure, c’est particulier comme soin, il doit y avoir un mec payé à l’arrivée pour balancer les bagages du tapis.

16h : P. déclare la perte des bagages. Bien entendu il s’agit de 5 exemplaires à remplir à la parfaite identique, s’il y a la moindre différence il faut recommencer. Ensuite, le gars nous dit de passer à la douane côté rouge, « something to declare » pour récupérer un tampon sur notre papier de déclaration de perte et revenir vers lui. Je le sens mal : déjà parce que je ne vois pas le rapport car on ne déclare pas quelque chose qu’on a, justement on vient réclamer quelque chose qu’on n’a pas, ensuite parce que passer à « something to declare », même quand on n’a rien à déclarer, c’est qu’on va nous trouver quelque chose à déclarer, et d’autre part, ils ne vont pas nous laisser revenir en arrière (j’avais déjà tenté ça à Amsterdam à l’aéroport, après être passé la porte vitré j’étais revenu en arrière, une barrière était tombé et une alarme s’était déclenchée !) Et comme je le sens mal, je partage ça avec P. « tu vas voir qu’ils vont nous faire ouvrir tous nos bagages ».
On tombe sur une douanière aussi chaleureuse que la partie orientale que son pays. La fille ne comprend pas notre déclaration de perte, elle pense qu’on a quelque chose de pas net à importer, elle ouvre la valise qui contient des stylos, des documents et…. Des petites pilules blanches qu’ils soupçonnent être tout sauf d’inoffensives pilules blanches. Elle appelle son boss, celui-ci pendant que sa main droite chatouille son arme, prend de la main gauche une des pilules, renifle, se demande s’il faut en prendre une ou nous forcer à en avaler une. Avec P. on se dit qu’on va avoir du mal à obtenir le doc. Et ensuite avec Philippe on se dit qu’on va arrêter de se dire des trucs comme ça et qu’il ne faut pas anticiper parce que ça ne rate pas, ils nous font raturer le doc, puis nous demande un nouveau doc, et je retourne donc au comptoir aux 5 documents de déclaration de perte… On recommence le processus, et la douanière nous lache « two pen. For Me ». Ah, enfin on peut se sentir en Russie…
A quoi voit on qu’on a voyagé avec des japonais ? A toutes ces valises que l’on fait rouler verticalement (super invention pour eux qui font 1,50m) et qui finissent aligner à côté du tapis de bagages

On passe la douane et là on est persuadés que le taxi nous a pas attendus. Et on a beau aimer avoir raison, parfois on aimerait se tromper. Le taxi n’est plus là. On appelle l’agence en Russie qui nous a réservé le taxi (là il faut passer par un mec qui répond qui ne parle pas anglais, puis un mec qui baragouine anglais mais qui répond peu, puis une fille qui parle anglais mais que ne sait rien de notre situation qui nous repasse quelqu’un qui est au courant mais qui ne parle plus anglais et qui passe son ou sa boss qui parle anglais et a suivi la réservation) et qui nous dit qu’elle n’a pas du tout de réservation pour aujourd’hui. Ah, cool.
17h15: Bon on chope un taxi, et comme il est 17h15, on va directement à l’hôtel du salon, en centre ville.
En partant on voit que les japonais on trouvé un porteur russe qui tire la charrette de bagages.

Arrivé au salon à Moscou, forcément, ce qui devait être préparé par l’organisateur du salon ne l’est pas mais à ce stade de Russie, plus rien ne nous étonne…
Dans l’hôtel comme il est assez classe, il y a des célébrités qui y sont descendues et qui ont leur nom gravé sur plaque commémorative. On voit l’importance du cinéma sur la vie politique, quand la plaque de Sharon Stone marque simplement « Sharon Stone » tandis que celle de Bush indique « G.W. Bush, President of the United States of America ».

19h, on part. Enfin on essaie. On demande un taxi au concierge de l’hôtel. Là impossible, il m’explique qu’il faut attendre 30min. Bon l’autre solution ? Aller dehors pour prendre ceux devant l’hôtel. Le mec veut 30EUR. Non trop cher. Bon on attend, il en arrive un. 1000RRB (30EUR). Ah bon on a bien fait d’attendre. Et c’est parti. On aura finalement bien fait d’attendre 50min : on attend deux fois plus longtemps pour payer 3 fois plus cher, ça devient rentable.
19h50 : on part de l’hôtel du salon pour rejoindre le salon de notre hôtel. 1h plus tard, on roule toujours, et avec Philippe, on se demande si on est toujours dans Moscou. Clairement non, c’est mega loin. J’essaie de me souvenir si j’ai demandé un hôtel à Moscou ou à St Petersbourg. J’ai pourtant demandé un hôtel dans le centre de Moscou, pas dans le centre du coin le plus excentré…
En attendant dans le taxi j’espère que le vent ne souffle pas trop sinon je vais me retrouver avec le pare brise sur les genoux. Je pense que pour une réparation Car Glass, ça doit être limite ça comme petit éclat, non ? à première vue c’est plus gros qu’une pièce de 20 centimes, mais faudrait vérifier…

Tiens une Lada 4×4. C’est-à-dire que quand ça tombe en panne, il faut être 4 et non 2 pour pousser… On voit qu’elle a fière allure par rapport à la Lada classique. Bon je sais ce que vous vous dites bande de petits nostalgiques, elle a de la gueule mais elle ne tient pas la route devant une bonne Xantia…
A un moment il y a un accident à un coin de rue, du coup les voitures pour l’éviter montent sur le trottoir, ça devient n’importe quoi, il y a plus de voitures sur le trottoir que dans la rue!
Il semble en effet la règle ici qu’à l’issue d’un accident les voitures ne doivent surtout pas être déplacées en attendant l’arrivée de la police. La conséquence est qu’en raison des fréquents accidents sur les grands axes, il y a de fréquents bouchons.
Un petit coup de photo du soir pour la collection des buildings moscovites.
20h55 : arrivée à l’hôtel. Problème de chambre, sur des réservations étrangères l’hôtel appelle le centre de réservation sinon ils n’ont pas la garantie. Le problème est qu’à cette heure là le centre de résa est fermé. Donc ils souhaitent que l’on dépose de l’argent. Et nous on ne veut pas.
21h45 : finalement ils nous laissent intégrer la chambre après d’âpres discussions et négociations.
22h : On se repointe à la réception. « on peut aller au resto de l’hôtel ? » Ah non il ferme à 22h. Et d’autres restos dans le coin ?
22h12 ; on arrive au (seul) resto du coin.. 22h15 la fille ferme la porte à clé derrière nous et n’accepte plus de nouveaux entrants.
Demain debout 6h, donc 4h heure française. Ah, j’aime les déplacements qui se déroulent sans accroc…