mardi 1 mai 2007

[Truc et Astuce]: Le porte clé des champs


Paris / 11,092ème jour sur Terre (01 Mai 2007):

Vous avez sûrement vécu la situation suivante : vous avez un train/une soirée/un ciné (biffez la mention inutile (je sais pas vous mais moi "biffer" c'est un mot que j'aime assez, ça exprime une action sérieuse, un acte d'engagement volontaire, une prise de décision (choisir c'est savoir renoncer) avec un petit air mutin dans la prononciation quasi croquignolesque (tiens ça aussi c'est un mot qui me plait)) qui impose une ponctualité nécessitant de partir là maintenant tout de suite de chez vous.

Un dernier quoique rapide mais nécessaire check in/out/up (oui « check » c’est le genre de verbe énervant comme « look », on vous apprend au lycée toutes les particules qui vont avec, « in », « at », « upon », « under cover on the road again » etc… mais le jour où vous devez utiliser dans une conversation anglaise un verbe en « to look », paf le trou noir vous ne vous souvenez plus de ce qui va derrière et là tout y passe pour être sûr au cas où votre interlocuteur n’a qu’à piocher dans le tas la bonne locution « Yes Indeed (notez ça, ça en jette ce petit « Indeed » soooooooo British en début de phrase du genre on vous la fait pas à vous) I was looking at on upon forward to in out etc… (alors quand je mets « etc » attention c’est bien le « et caetera » latin qui signifie et toutes ces belles et autres choses contracté en etc. Non je dis ça des fois que des gens après aillent en Angleterre, utilisent « to look etc » et « to check etc » et reviennent me faire un procés parce qu’on leur a jeté des pierres). Et là non seulement vous avez l’air d’un con, mais en plus votre interlocuteur ne pipe mot alors bonjour non merci moi je dis stop à ces mêmes verbes qui ont 459 sens différents !!!) pour vérifier que vous avez tout (en relisant je me dis qu’avec ces parenthèses à répétition on ne comprend plus rien au sens des phrases).

Et vous vous lancez dans un soliloque parce que vous appréciez vous parler à vous-même comme vous n’avez pas forcément d’amis ça tombe bien enfin moi je dis ça c’est pour vous. Alors le check machin : portefeuille ? OK. Appareil photo ? OK (ça c’est vital). Carte ? OK (ça peut aussi être vitale, la carte). Clés ? euh… Clé ? bah non, c’est pas en vous répétant « clé » et en le mettant (oralement) au singulier que vous multipliez vos chances de les trouver ou de les faire apparaître dans votre bordel de sac. Non non, il faut vous y résoudre, vous n’avez pas les clés, mais en plus vous ne savez pas où elles sont !
Bon déjà là c’est le stress et l’énervement, mais alors un conseil du jour, si vous voulez vous amusez encore plus, rajoutez du piment, jouez au jeu des clés à 2. En ce cas l’autre va y aller de ses remarques constructives et encourageantes « mais c’est pas vrai ? Tu le fais exprès ? C’est CHAQUE fois la même chose » (l’accent tonique est en effet mis pour marquer la fréquence et la systématisation des répétitions de cette perte de clés), « on ne peut rien te confier, c’est ta mère » (oui vous avez vu dans les films généralement à partir de là ça dévie sur la famille et tout). Amusement garanti.
Bref ma sœur, elle, a trouvé la parade : elle a acheté un porte-clé d’environ 24kg à la pesée, encombrant à tel point qu’il faut quasi un sac spécial rien que pour ses clés. Attends, maintenant elle est vachement musclée d’une épaule. Bon par contre faut être deux pour ouvrir sa porte, un pour porter le porte clé et un pour faire tourner la clé, mais au moins, avec ce porte clé, pas de risque de perdre ses clés !!!

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