lundi 9 avril 2007

[La vie comme elle va] Y a Pâques à Paris (qu’il y a des sentiments, sur un air bien connu)

Paris / 11,070ème jour sur Terre (09 Avril 2007):

Un petit tour sur l’île de la Cité,  et nous voila débarqués sur le Boul’Mich’, le lieu de tous les RDV (fontaine St Michel) et de tous les chemins (et n'oublions pas comme disait Helmut "cheux de mains cheux de filains").
Une brochette par beau temps avec du badaud à la pelle sur les marches qui mènent aux quais (et n'oublions pas non plus comme disait je ne sais plus qui pour être "au quai", il faut aller bien).

Direction l’île de la Cité et le palais de justice
Et un passage obligatoire près de Notre Dame de Paris

Non ça c’est pas Notre Dame de Paris, c’est un lampadaire (le lampadaire c'était moooooiiii) et un arbre, alors enfin bon faut être un peu attentif non sinon je peux vous faire prendre des vessies pour des lanternes et une cathédrale pour un lampadaire ou réciproquement.


On retrouve la statue de Charlemagne sur le parvis de ND de Paris. Cette statue appartient à la catégorie statue équestre à laquelle se rangent également la statue de Louis XIV place Bellecour à Lyon, celle d’Henri I V sur le Pont Neuf ou encore celles de Pierre le Grand à St Petersbourg ou Marc Aurèle place du Capitole à Rome pour ne pas faire chauvin mais rester dans le didactique au risque d’être barbant mais bon on n’est pas là que pour ne rien apprendre et ne rien comprendre, si?
 

Alors bon bref, hop là c’est du sérieux, là on s’attaque à Notre Dame.




Contournement de façade pour avoir un autre angle de vue… plus fleurie








On voit d’ailleurs qu’il y a une statue punie, enfin c’est ce qu’on se dit, elle a pas le droit de jouer avec ses copains qui s’amusent à gravir la façade, tiens et que je te pousse non toi tu joues pas tu vas dans ton coin sur la façade ouest. Ou bien ils font un 1-2-3 soleil…




Ou bien en recadrant, la statue en question est plus attentive à ce qui se passe sur le parvis…
Bon décidément c’est toujours la même qui doit jouer à 1-2-3 soleil, quel que soit l’angle sous lequel on admire NDDP…



Pour finir le petit tour d’horizon, un passage devant la librairie Shakespeare. C’est une librairie extra, j’avais découvert ça du temps de la prépa, ils vendent des bouquins en anglais (indeed) et c’est un foutoir bien sympa avec des livres partout partout comme on en aimerait chez soi.

Fin du tour d’horizon.

[La vie comme elle va] Pâques et son jardin

Etampes / 11,070ème jour sur Terre (09 Avril 2007)

Repas de Pâques à Etampes, et comme d’habitude ma mÔman a mis les petits plats dans les grandes assiettes, le tout au four et laissez reposer 5 minutes.
Pour l’entrée, du foie gras sur du pain d’épice grilloté (oui moi je dis grilloté ça donne un côté pittoresque et plus "terroire en diable"il faut acheter une grillote, pas une grille à four, pour ça et après c'est automatique) accompagné d’un Val de Loire.


Pour le dessert, des roulés au Framboise et au chocolat blanc.


Entretemps un Coulibiak de Saumon (oui, ça existe, c’est russe, ce n’est pas seulement un gros bébé de 2m qui jouait dans Parker Lewis et mangeait tout le temps).
Pour se mettre en appétit avant cela (enfin pas exactement se mettre en appétit juste la vue des plats suffit mais plutôt en marche pré-digestive pour pouvoir tout manger sans (trop) culpabiliser), un petit tour de jardin à la découverte des coquelicots, des arbres et des abeilles (oui je sais on dirait un peu le pays de Candy qui inviterait Maya à prendre un goûter  mais voila que voulez vous la bonne nourriture moi ça me rend buccolique)







Encore les abeilles, indolentes au repos sur les fleurs (ça c'est après que Maya se soit tapé tout le Coulibiak de saumon):


Les mouches, ce sont les plus sauvages, ça n’a l’air de rien comme ça mais ça peut te déchiqueter un boeuf en un clignement d’oeil de l’animal du même nom, c’est sournois ça te regarde en coin de ses yeux à facettes comme les boules le samedi soir mais avec les coins en plus et le strass en moins (mais le stress en plus du coup elle peut se jeter sur toi comme ça paf si elle est enervée ou désappointée (mais elle est plus souvent énervée parce que "désappointée" elle ne sait pas trop ce que ça veut dire):


On peut étudier les papillons aussi, et là c’est balaise pour faire la MAP (Mise au point) sur deux petits machins de riens qui gigotent, à mon avis ils avaient pris des ecstas c’est pas possible qu’un papillon virevolte autant et si au moins ils s’étaient synchronisés comme Muriel Hermine sur le méridien Greenwich mais non vas y que je gigote à droite pendant que l’autre gigote à gauche, et tout ça avant le 22 avril en plus.


Il y a aussi des machins bizarres, comme un croisement de punaise avec un papillon et une mouche:





Là ça fait penser aux vaisseaux dans l’empire contre attaque, avec de grandes pattes qui bougent dans tous les sens (non je sais, les vaisseaux de Georges Lucas ne font pas bzzz en battant très très vite des ailes).
Allez on se quitte sur une note d'abeille (ré dièse):





vendredi 6 avril 2007

[La vie comme elle va] Bonne ambiance entre collègues…

Paris / 11,067ème jour sur Terre (6 Avril 2007)

On s’entend bien entre collègues, on s’apprécie, on se respecte. Sauf que comme nos bureaux sont des espèces de cases en verre avec la clé de bureau qui circule, il y a des collègues taquins qui aiment à vous faire des blagues de début d’après midi…
S. et X. ne sont pas de mauvais bougres, ça ne les a pas empéché de m’enfermer dans mon bureau en début d’aprèm. Ceci dit en voyant l’air sadique de S. et le sourire vicieux de celui ci, on se demande pourquoi ça n’a pas été fait plus tôt…

Je ne lui en veux pas, avec un physique aussi ingrat et une physionomie malingre il a du trop souvent prêter le flan aux quolibets de ses petits camarades et tente maintenant de se retourner contre sa destinée en prenant comme il peut les épars moyens de vengeance qui jalonnent sa vie et lui permette de rêver un instant qu’il est celui à qui tout réussi.
Ensuite, pris de remord, il a essayé de passer la clé sous la porte.

Enfin c’est ce que je croyais, et en fait il voulait juste faire une photo. et me laisser là l’après midi. Ne me demandez pas pourquoi mon autre collègue tenait à me faire passer un mouchoir (je crois qu’il pensait que le jeu consistait à faire passer sous la porte le permier objet qui tombait sous la main), vous aurez noté que S. ne se départit pas de son sourire sournois et machiavélique, non ce n’est pas un masque de Landru que l’on loue pour les fêtes; je crois que mes collègues ne comprennent pas toujours le langage articulé et il m’est parfois ardu d’évoluer en ce milieu faisant foin des bonnes manières et de vie en harmonie et bonne intelligence…



dimanche 1 avril 2007

[Dérision, la vie comme elle va] Houla, mais elle est où donc, la voiture???

Paris / 11,062ème jour sur Terre (1er Avril 2007, this is not a blaging Fish)

Dès qu’il s’agit de trouver une place pour parquer la voiture un samedi soir dans Paris, c’est la galère. Surtout qu’il faut 5m60 pour garer ma Xantia (on sait jamais un bijou mécanique comme ça faut éviter les chocs). Alors en rentrant de soirée vers 2h du mat’, il a fallu se plier à la règle. En fait aux règles, car toutes s’appliquent dans ces moments là: plus vous vous approchez de chez vous, moins vous voyez de place de dispos, si finalement vous revenez en arrière à la place dispo précédente, elle ne l’est plus, l’appui de votre pied sur le trottoir déclenche la bruine du matin, etc… bref toutes les règles que mon pote Murphy aime bien me rappeler en permanence.
Bref près de la pace Monge, une place nous tend ses petits bras. On s’y gare.

On s’y égare? voire. Car le lendemain soir, nous voila de retour à l’emplacement de la voiture. “Euh… c’était pas ici qu’on avait garé la voiture?”. Si, c’était bien là. Par acquis de conscience, on redescend la rue. Puis on la remonte. Puis on la redescend. Et comme il faut faire quelque chose de construcif, on la remonte encore et on doit s’y résoudre. Quelqu’un aura vu enfin la valeur incroyable à tirer d’une Xantia VSX modèle luxe de 94, et l’aura préférée à l’Audi A4 rutilante mais fadasse, commune et quelconque qui était visiblement à côté, et c’est bien compréhensible, n’est il pas?
Je m’imagine déjà tordre le cou du voleur. En plus ce ne doit pas être compliqué, il a sûrement un béret, 65ans et de l’arthrite pleins les doigts, va pas y avoir grosse bagarre… Comprends pas je n’avais même pas encore mis la boule de tennis à l’arrière, la couverture à damier pour le chien et l’espèce de couvre siège à boules pour masser le dos, ça a quand même trouvé preneur...

Bon première action: la plainte au commissariat du quartier. Devant nous, une fille de Hong Kong avec sa famille explique aux policiers qu’elle a perdu ses papiers. Sauf qu’elle parle en anglais, ce qui n’est pas le cas des policiers. Et les policiers parlent en policier, ce qui n’est pas le cas de ces étrangers. J’ai l’occasion de jouer les sauveurs, je fonce, hesitant à en rajouter pour impressionner la copine, du genre :
La fille “I’ve lost my passeport. Can you do something?”. Moi aux policiers: « Bon là elle explique qu’elle a égaré son passeport qui était originellement dans une commode Louis XVI de fort bonne composition mais qu’au final et dans la mesure où elle a suscité la cause de sa venue en ce lieu pittoresque, elle apprécierait que ces gentlemen en uniforme puissent avec diligence et bienveillance apporter une solution à son cas épineux »
Les policiers “elle a d’autres papiers sur elles?” Moi traduisant fidèlement les propos: “Do you have any other ID, BC, GF, one two three ABC for you and me or pictures of your family and your dog when you were young and making love was just for fun all by my side oh yeah?”
Non, rien de tout cela, je me suis contenté de traduire, ce qui a eu pour effet d’accélérer les recherches côté policiers auprès des fourrières. Oui car c’est la première démarche, vérifier que la voiture n’a pas été embarqué par la fourrière.Là où on n’a pas compris c’est quand on a eu la conversation suivante avec le monsieur:
- Nous : “Elle ne risque pas d’être à la fourrière, on était sur une place normale, la nuit, donc gratuit”
- Lui : “oui mais ça ne veut rien dire”.
Perso je trouve au contraire ma phrase vachement claire. Du coup s’ensuit logiquement et forcément une demande d’explications plus avancées sur l’argumentation.
- Nous : “c’est à dire”
- Lui: ” Il y a des services comme ça parfois, qui passent, et même si vous êtes sur une place normale bien au contraire donc c’est pour ça…”
Ah oui mais là par contre ça ne veut vraiment rien dire.
Donc un message à tous: Evitez les places normales, à la régulière, mieux vaut se garer comme un porc sur une place handicapée face à un passage pour piéton devant un bateau (surtout s’il appartient à Eddy Barclay), il y a alors moins de chance d’enlèvement de voiture car il y a des “services qui passent même si on est sur une place normale bien au contraire donc c’est pour ça…”. C’est clair?

Finalement pendant qu’on termine la déclaration de perte du passeport de la fille de Hong Kong, un policier revient de l’arrière boutique, triomphant, “c’est bon on a repéré votre voiture elle est à la pré-fourrière de Clichy”.
Soulagement, la Xantia a un système d’alarme ultra performant copié sur K2000, les voleurs n’ont pu le forcer je me disais aussi à peine un pigeon se pose dessus c’est Inerpol qui est sur les dents. Par contre c’est curieux, je ne savais pas qu’il y avait une étape avant la fourrière. Ils appellent ça la pré fourrière apparemment. Une fois que tu es au stade de la fourrière, je pense que c’est un point de non retour. Ou bien c’est buccolique, c’est gai, c’est joyeux, un pré, du coup tu vas cueillir ta voiture car le bonheur est dans le pré(-fourrière).
Direction Place de Clichy, le nord de Paris.
Arrivée devant la pré-fourrière, un message indique clairement le programme (pas les deux lettres répétées sur le panneau, mais le message en bas à droite : Fourrière = racket).


136EUR, une amende en poche de 37EUR et l’explication plus tard, nous retrouvons avec plaisir ma voiture. Il semblerait qu’en raison du marché du dimanche matin, notre voiture ait été “déplacée” (j’espère qu’elle a profité du déplacement, la voiture, parce que ça fait cher le voyage à Clichy, elle a dû prendre des photos c’est cool). Sauf que dans la nuit, tu ne vois pas forcément les panneaux, et si on avait vu une rangée de places, on se serait posé des questions, mais là c’était la seule place de dispo. Ce qui amène à deux conclusions à ce stade de l’affaire:
. Il y a des fous de parisiens qui se lèvent entre 2h et 6h pour déplacer leur voiture le dimanche matin du côté des marchés, et pour eux la nuit est courte
. Il y a des abrutis de non parisiens qui ne se lèvent pas, et pour eux la soirée du dimanche sera longue…
Le corollaire serait que les pré-fourrières se gavent dans la nuit du samedi au dimanche autour des lieux de marché, ça doit être le jackpot, c’est pas possible (d’ailleurs si ça se trouve les entreprises de fourrières posent des leurres, des voitures aux endroits interdits pour attirer le chalan, les vicieuses).

Bref la pré-fourrière étant à Clichy, au Nord, et le lieu de parking porte d’Orléans, au sud, il faut donc contourner Paris avec les retours du dimanche soir. Autant j’aime me sentir intégré dans la culture du pays et du lieu à l’étranger, autant là si je pouvais éviter de connaitre les retours sur Paris du dimanche soir, ça ne me dérangerait pas…
On laisse donc la voiture, et ensuite il faut rentrer en métro à l’appart.
Pour finir sur ce thème, j’aimerais revenir sur notre passage au poste de police. Après avoir aidé la fille de Hong Kong, je me suis dit qu’ils étaient dans une belle galère, qu’il fallait ensuite qu’ils aillent à l’ambassade, refaire le passeport en express, prouver que le Visa était correct et qu’elle est entrée en toute légalité. A ce stade de mes réflexions est entré dans le poste un indien, visiblement terrorisé et bouleversé. Les policiers lui demandent ce qui se passe et lui les regarde en coin, visiblement traumatisé “you speak English?” demande-t-il au policier? Les policiers, la famille de Hong Kong et moi essayons de comprendre ce qui se passe, lui part dans une explication décousue de flowers, de battu et de papiers. Les policiers comprennent que c’est un vendeur de fleurs qui s’est fait battre et dérobé ses fleurs et papiers (vu l’anglais de l’indien, on aurait pu croire que c’était un vendeur de papier qui aurait organisé une battue pour chercher des fleurs).

Et c’est en voyant cet homme pleurer, désemparé, en croisant son regard, dans ce poste glauque un dimanche soir que l’on oublie la fourrière, la voiture, l’inquiètude de ses petits tracas. Si la pré-fourrière marche 24h sur 24, la détresse humaine, elle non plus n’a pas d’horaire, et si pour la fourrière, l’amende est salée, pour la détresse, l’addition est sévère…